Les origines de la zoothérapie remontent à une découverte fortuite du pédopsychiatre américain Boris Levinson en 1953. Un dimanche, le psychiatre reçoit un appel de parents d’un enfant autiste. Il travaille alors dans son cabinet en présence de son chien et décide de recevoir la famille en urgence. L’enfant est intrigué par le chien, se rapproche de lui et se met à parler pour la première fois de sa vie. Le pédopsychiatre décide de reproduire l’expérience et sera ainsi le premier zoothérapeute de l’histoire. Aux États-Unis et au Canada, cette discipline trouve rapidement des adeptes. L’institut Douglas de Montréal est le premier établissement hospitalier à intégrer un service de zoothérapie en 1985.
Aujourd’hui, les vertus éducatives et thérapeutiques des animaux sont de plus en reconnues. De nombreux services médicaux et de réadaptation sociale n’hésitent pas à « embaucher » des amis à quatre pattes pour prêter main forte aux professionnels.
Au cabinet, nous avons donc embauché Savonnette aux fins de faciliter la communication, la relation aux autres ou encore les apprentissages avec certains patients.
La présence d’un animal à nos côtés est un véritable catalyseur pour permettre de se raconter à travers les récits, les jeux et la relation qui se noue.
En décryptant le fonctionnement de l’animal, ses besoins et envies, l’enfant va accéder à des fonctions cognitives, telles l’anticipation, l’établissement de stratégies, l’adaptation à l’environnement… C’est dans ce cadre ludique, où lui-même peut expérimenter l’éventail des interdits et des possibles, qu’il va développer ses facultés intellectuelles mais aussi prendre confiance en lui.
Il n'en reste pas moins que ce n’est pas l’animal qui soigne, mais bien le thérapeute. L’animal sert simplement de médiateur.